L’abdominoplastie, appelée aussi plastie abdominale, ou dermolipectomie abdominale, est une intervention chirurgicale qui vise à réparer l’aspect du ventre, lorsqu’il présente un excès de peau et de graisse, excès qui peut parfois être accompagné d’un relâchement musculaire.
Par la résection de la peau distendue (et d’une grande partie des vergetures éventuelles), par la remise en tension des muscles de la ceinture abdominale, par l’association systématique d’une lipoaspiration, elle permet de retrouver un ventre plus jeune, plus tonique, mais très naturel.
La consultation
L’intervention s’adresse aux femmes et eux hommes qui présentent une détérioration importante d’une ou de plusieurs des composantes de la paroi abdominale.
Je vois des patients, surtout des femmes, qui demandent à corriger un aspect distendu et vergéturé, souvent accompagné d’un peu d’embonpoint. Pour d’autres, il s’agit de traiter et de supprimer un tablier abdominal, qui les gêne pour l’hygiène intime et l’habillage. Tous ces éléments peuvent être associés à un relâchement et à un écartement des muscles de l’abdomen, qu’on nomme diastasis.
La consultation va permettre de préciser les antécédents du patient, en particulier chirurgicaux et obstétricaux. Avec l’examen du ventre, je vais pouvoir diagnostiquer les différents défauts de la paroi abdominale : présence d’excès graisseux localisés, qualité de la peau, état et tonicité de la sangle musculaire.
Il faudra également apprécier la silhouette dans son ensemble, et éventuellement proposer des gestes qui permettront d’harmoniser le nouveau ventre avec le reste du corps : la persistance de poignées d’amour importantes peut en effet « jurer » avec un abdomen redevenu plat et sportif, et il sera judicieux d’associer une lipoaspiration de cette zone.
S’il existe un véritable tablier abdominal, une demande de prise en charge sera adressée à la Sécurité Sociale.
Les bénéfices et les risques de l’intervention sont clairement évoqués, afin de permettre à la patiente de s’engager en toute conscience et en toute confiance.
Dans ma pratique, une deuxième consultation est systématique, pour laisser le temps de la réflexion et pour répondre aux questions qui n’auraient pas été posées lors du premier rendez-vous.
Déroulement de l'intervention
L’intervention, sous anesthésie générale, dure un peu plus de 2 heures.
La totalité de la peau sous-ombilicale est retirée, puis la peau sus-ombilicale est redrapée vers le bas. La cicatrice finale est sus-pubienne et s’étend latéralement vers les ailes iliaques. Une petite cicatrice fait le tour de l’ombilic.
Beaucoup de patientes, très informées, sont souvent inquiètes de l’aspect final de leur ventre et de leur cicatrice. Elles ont souvent vu, chez des proches ou sur Internet, des images qui les ont choquées : une cicatrice horizontale et élargie, située seulement quelques centimètres sous l’ombilic, donc très haute ; un abdomen encore distendu au-dessus de l’ombilic et au contraire trop plat entre l’ombilic et le pubis ; pire, une ascension disgracieuse du pubis, comme « tiré » vers le haut par le ventre, avec parfois des poils visibles au-dessus des sous-vêtements…
Les techniques qui donnaient ce type de résultats devraient appartenir au passé !
Dans ma pratique, l’association systématique de la lipoaspiration apporte une excellente définition des reliefs de l’abdomen, ainsi qu’une taille plus fine et cintrée.
Pour l’abdominoplastie proprement dite, j’utilise la technique dite à Haute Tension Supérieure : ce principe relativement récent a permis d’améliorer drastiquement les résultats et les suites de l’intervention. En sus-ombilical, le ventre est maintenant tendu et « plonge » vers l’ombilic, puis il s’épanouit en douceur vers le pubis. Celui-ci ne remonte absolument pas, et la cicatrice reste masquée dans les sous-vêtements, même bas.
Trois nuits d’hospitalisation sont en général nécessaires.
L’intervention est plus inconfortable que douloureuse, en raison de la tension verticale sur l’abdomen, et des antalgiques simples sont le plus souvent suffisants.
Les suites opératoires
De nombreuses précautions sont à prendre après cette opération.
Je prescris le port d’une gaine de contention pendant un mois.
Comme il s’agit d’une intervention sur le ventre, il existe un risque de phlébite : un traitement préventif par anticoagulants durant 15 jours est indispensable.
La reprise de l’activité sera très prudente, en raison des gestes réalisés sur la paroi musculaire. Une dizaine de jours de repos semble un minimum, et un arrêt de travail pourra être prescrit, allant de 15 jours à 3 semaines, en fonction de la profession exercée.
La reprise progressive des activités sportives ne pourra se faire avant 6 semaines.
Le résultat initial est immédiat sur la silhouette, mais quelques semaines sont nécessaires à la résorption des œdèmes et à l’obtention d’un aspect naturel.
J’organise une consultation de contrôle à moins d’une semaine, puis un mois plus tard. Je tiens à gérer moi-même les modifications à apporter aux soins ou à le prise en charge de la douleur, et la patiente a en sa possession mes coordonnées directes, avec pour consigne de me contacter au plus vite si elle a le moindre doute quant à l’évolution.
IMPORTANT
Avertissement concernant les images présentes sur ce site.
Le Conseil National de l’Ordre des Médecins a publié le 20 mai 2010 une charte de conformité ordinale applicable aux sites web des médecins. Celle-ci indique :
« La description de la nature des actes et techniques réalisés par le médecin peut donner lieu à l’affichage de fiches d’information qui précéderont, accompagneront ou suivront l’information délivrée par le médecin au cours de la consultation. Elles peuvent être illustrées de schémas. Mais la publication de photos, même rendues anonymes, ou d’une iconographie « avant et après » pourrait entraîner une confusion entre l’obligation d’information et l’obligation de résultats. Le Conseil national considère, en outre, que cette publication peut comporter des dérives de type publicitaire pour un public non averti. De même l’exposé de situation individuelle, sous l’apparence de « cas clinique » est formellement à proscrire. »
Le Docteur Fossat précise que les photographies publiées sur le site ont pour unique but d’illustrer par l’image les informations relatives aux techniques chirurgicales décrites. En complétant cette information, elles permettent au patient de se faire une idée du type de résultat qui peut être obtenu grâce à la chirurgie, ainsi que de l’aspect et de la position des cicatrices. A l’instar des outils de simulation également présents sur le site, ces photographies ne peuvent constituer un engagement à fournir tel ou tel résultat, résultat dépendant toujours de l’anatomie initiale du patient.
Le lien vers la charte du Conseil National de l’Ordre des Médecins : http://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/charte_internet_v3_.pdf.